Tonne à lisier Joskin Modulo 2 11000 : Tonne à lisier à la carte
Le marché de la tonne à lisier compte de nombreux acteurs. Joskin figure parmi les leaders européens. Le constructeur belge propose en effet plusieurs gammes, dont la Modulo 2 disponible avec de nombreux accessoires pouvant se monter sur des machines aussi bien neuves que d’occasion. Celle-ci, proposée en simple ou double essieu, affiche une capacité comprise entre 2 500 et 18 000 L, selon les modèles.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Châssis et trains roulants : la liaison au sol
Les tonnes à lisier Modulo 2 bénéficient d’un châssis sur lequel la cuve est soudée. Celui-ci absorbe les contraintes liées au poids de la machine et de son chargement. Toutes les cuves n’en sont cependant pas équipées. Si vous envisagez d’utiliser la tonne avec des outils d’enfouissage ou une rampe d’épandage, préférez les modèles disposant d’un châssis.
Certains bâtis bénéficient même d’une prédisposition comprenant les points de fixation nécessaires à l’attelage des accessoires. Vérifiez l’état du ou des essieux, du timon, de la suspension et de ses articulations, ainsi que de l’anneau d’attelage. Celui-ci devra faire l’objet d’un remplacement si vous constatez une usure prononcée.
Certains modèles se démontent simplement en dévissant six ou huit vis. Pour les anneaux soudés, le remplacement doit se faire au sein d’un atelier compétent, ce qui engendre un coût important. Renseignez-vous sur l’efficacité des freins et, si possible, procédez à un test.
La cuve au centre des attentions
La cuve constitue le cœur de la tonne à lisier. Elle doit donc faire l’objet d’un contrôle minutieux. Demandez à ouvrir le trou d’homme à l’arrière ou sur le haut de celle-ci afin d’inspecter l’intérieur. Un vendeur consciencieux l’aura nettoyée. Prenez garde aux tonnes équipées d’un bras de pompage placé au centre de la face avant. Avec des lisiers plutôt épais, une couche de sédiment a tendance à se former sous l’entrée du bras dans la cuve et réduit ainsi le volume utile au gré des dépôts. Dans ces conditions, privilégiez les modèles dont la base du bras de pompage prend place au plus près du fond de cuve.
Vérifiez également que celui-ci peut travailler des deux côtés ou, au moins, de celui qui vous intéresse. Certains accessoires peuvent s’avérer intéressants, tels qu’une jauge communicante, indiquant en permanence le niveau de liquide, ou encore une soupape de sécurité. Cette dernière, si elle évite une pression excessive lors de la vidange, permet, selon le type, au liquide exposé à la chaleur de se dilater sans prendre le risque de déformer la cuve. Faites le tour de la citerne afin de comptabiliser et d’identifier les vannes disponibles pour le remplissage et la vidange.
Certains cas de figure imposeront, par exemple, de connecter un tuyau directement à la cuve. Parfois, des prédispositions sont installées d’origine. Il suffira alors de démonter la plaque qui les obstrue pour placer une vanne. Côté vidange, la guillotine de fermeture peut recevoir un vérin à simple effet pour l’ouverture et des ressorts pour la fermeture, ou un vérin à double effet. Dans ce dernier cas, une vanne industrielle, dotée d’un bord tranchant, sera une alliée de taille pour venir à bout des résidus présents dans les lisiers pailleux ou des cailloux. Elle évitera les fuites lors du remplissage ou du transport.
Le compresseur, pièce maîtresse
Le compresseur constitue l’organe de la tonne à lisier qui requiert le plus d’entretien. Renseignez-vous sur les opérations de maintenance qui lui ont été accordées. Les palettes situées sur le rotor peuvent se remplacer si leur usure est trop prononcée. Lors d’un essai de fonctionnement, vérifiez que le graissage fonctionne correctement, en regardant à travers la lucarne prévue à cet effet.
Vous pouvez également chronométrer le temps nécessaire pour « faire le vide » dans la cuve. Cette mesure vous donnera une idée des performances du compresseur. Contrôlez l’intégrité des protections de cardan et leur bonne fixation. Vous serez en effet souvent amené à travailler dans l’environnement de ces pièces en mouvement, notamment pour vérifier le graissage et éventuellement pour connecter des tuyaux de remplissage.
Certaines tonnes à lisier reçoivent des récupérateurs d’huile. Placés aux sorties du compresseur, côté aspiration et refoulement, ceux-ci assurent la collecte du fluide de lubrification des palettes qui se trouve mélangé dans le flux d’air. Si ce dispositif n’est pas obligatoire, il évite la pollution des sols par ces huiles.
La plus-value équipements
Les tonnes à lisier Joskin, à l’image de cette Modulo 2, peuvent recevoir une multitude d’équipements afin de les adapter aux travaux que nécessite chaque exploitation. En général, ceux-ci se montent aussi sur des citernes d’occasion, puisque la conception intègre souvent des éléments standardisés. Les utilisateurs à la recherche d’un plus grand débit de chantier, en minimisant le temps de pompage, pourront opter pour un accélérateur de remplissage.
Placé sur le bras de pompage ou sur l’entrée de la cuve, cet équipement intègre une turbine centrifuge animée par un moteur hydraulique. Son rôle consiste à faire circuler le liquide plus rapidement dans les canalisations. Il existe aussi plusieurs manières d’épandre le lisier. La simple buse conique projetant sur un plateau bombé donne une nappe plus ou moins régulière. Pour effectuer des travaux plus précis, vous pourrez opter pour une rampe munie de plusieurs buses fixes ou rotatives.
Les pendillards, pour leur part, limitent les risques de pertes azotées et les odeurs. Selon les prédispositions de la tonne en relevage ou en contreforts, il sera possible d’y atteler une rampe d’enfouisseurs ou un injecteur à disques, adapté au déchaumage. Dans certaines zones montagneuses, le canon sera l’outil le mieux adapté puisqu’il peut projeter le lisier depuis le bas de la parcelle.
Avis d’expert
Jean-René Mazurkiewicz
Concessionnaire Joskin et directeur d’Aveo, entreprise spécialisée dans le matériel agricole d’occasion, à Neuville-les-Dames (Ain)
« Nous avons toujours quelques tonnes à lisier dans le parc, mais ce type de matériel est assez recherché, et il ne reste jamais très longtemps. Pour assurer la satisfaction de nos clients, nous les révisons systématiquement. Nos techniciens procèdent d’abord à un nettoyage complet, y compris à l’intérieur de la cuve. Ils peuvent ainsi constater l’état des tôles galvanisées. Les tonnes ayant transporté des lies de vin ou des rejets de distillerie se détériorent plus rapidement, et nous constatons souvent de la corrosion. Concernant le compresseur, nous effectuons systématiquement un essai de vide et de compression à l’aide d’un manomètre taré. Nous obtenons ainsi une bonne image de l’état des palettes, et nous pouvons vérifier la précision du manomètre présent sur la tonne. Si nous avons un doute, nous déculassons la pompe pour en examiner l’intérieur et changer, si besoin, les palettes. Nous testons aussi l’ensemble des fonctions hydrauliques et les freins. Si ces derniers montrent des signes de faiblesse, nous contrôlons les garnitures. Je préconise enfin de rester vigilant sur les pneumatiques. En effet, les tonnes reçoivent leur homologation routière avec certaines montes, et il n’est pas toujours possible de changer de dimensions. »
Calendrier des évolutions
1984
Après avoir fondé son entreprise de fabrication de matériels agricoles, un an plus tôt, Victor Joskin fabrique sa première tonne à lisier, d’une capacité de 3 500 L. La même année, un premier modèle est exporté vers les Pays-Bas, contenant 5 500 L.
1985
Des tonnes à lisier, avec le châssis intégré sous la cuve, voient le jour. Cette gamme préfigure la conception des futures Modulo.
2002
L’injecteur de prairie Solodisc est présenté. Il peut épandre du lisier sur des prairies ou des chaumes grâce à ses disques de grand diamètre. Il permet également d’effectuer un apport d’azote sur des céréales levées.
2007
La tonne à lisier Modulo 2, de 11 000 L, est proposée avec le pack d’équipements WinPack WPM11016V comprenant, de série, un éparpilleur, un train roulant boulonné réglable, une soupape antidébordement, un récupérateur d’huile, trois vannes de remplissage et une quatrième pour la vidange avec guillotine hydraulique. Cette configuration offre une machine prête à travailler à un prix accessible.
Sélection de tonnes à lisier d'occasions
17 000 € HT
Année : 2000
12 000 L
Bras de pompage, jauge communicante, timon suspendu
17 100 € HT
Année : 2005
11 000 L
Bras de pompage, jauge communicante, compteur
Révisée
35 000 € HT
Année : 2016
14 000 L
Bras de pompage, essieu suiveur, pompe colimaçon, contreforts pour outils
Pour accéder à l'ensembles nos offres :